Le réchaud à gaz était trop gros pour ce qu'elle voulait en faire.

LES MYSTERIEUSES CITES D'OR
EPISODE XXXV.

Toute la bande à Mendodo se restaure chez Kraka.

ZIA: MMMMMMMMMMMMMmmmmmmmmmmmmmmmmmmmhhh !!!
ESTEBAN: C'est un peu dégueulasse, non, quand même ?
MENDODO: Beurk ! Je crois que je vais gerber...
ZIA: Mais c'est délicieux ! Vous n'aimez pas le scrotum de caribou frit dans la vaseline accomodé de cette délicieuse sauce de déjections de rapaces fermentées relevée de fructose !!! MMMMmmmhhh !!
TAO: Oh oui, Ramona nous a gâtés !
MAYSENA: Je préfère les scrotums de cachalots, c'est plus consistant.
TAO: Mais t'y connais rien en cuisine ! Toi, à part bouffer des algues...

Après avoir mangé, ils reprennent le métro.

ESTEBAN: Au revoir Kraka.
KRAKA: Faites attention à Barbex, cet homme est méchant.
MENDODO: J'en ferai qu'une bouchée.
ZIA: A la reine, naturellement.
KRAKA: Que Didier soit avec vous.

Ils repartent.

INDIANA: Quoi ? On doit racheter des tickets ? C'est scandaleux. Je me souviens quand j'ai perdu ma carte orange au mois de mai, j'ai dû manger un sandwich au jambon pour compenser le manque. Si j'avais su plus tôt que les murs ont des oreilles et que les forêts ont des caribous, j'aurais appelé mon Papa Robert. Il est couillu, mon Papa Robert, comme un caribou. J'ai bien envie de passer en fraude, mais je n'oserai pas, malgré la taille démesurée de mes testicules. Ce qui est dingue avec le gruyère, c'est qu'on peut en manger des tonnes sans avoir d'aphtes, alors qu'avec les pizzas au thon, on les paye plus cher, et je trouve ça complètement injuste. Parce que concrètement, prenons un exemple c'est plus parlant, un kilo de nouilles c'est aussi lourd qu'un kilo de hachis parmentier, mais c'est différent, vous saisissez la nuance ? De ce fait, la pizza au gruyère serait l'idéale, l'asymptote nourricière, le paroxysme gustatif. Rationellement parlant, c'est évident. Mais laissons là la théorie et parlons un peu plus pratique. Quand vous achetez une balayette à chiottes, fondamentalement vous payez plus cher alors qu'une brosse à dent usagée suffirait. On peut alors appliquer ce raisonnement à toute denrée commercialisable ce qui, partant sur un taux variationnel non conflictuel, donne de très bons résultats. Il est donc très facile de faire des économies, cela demande juste un peu d'effort cérébral. Mais quelle satisfaction de faire une bonne affaire ! Pour essayer d'être exhaustif, je dirais que...
KEN: Silence !
MENDODO: Oui, prends exemple sur Ken: lui au moins, il parle peu.

Le train arrive. Ils montent et s'assoient. Un musicien monte aussi et commence à pousser la chansonnette.

GUNTHARDE: Oh ! Je le reconnais, c'est Francis Corbrel !
ZIA: Le pauvre, il est condamné à jouer dans le métro, maintenant.
GUNTHARDE: Oui, c'était un grand artiste avant, mais depuis il ne se renouvelle plus vraiment.
CORBREL:

L'homme avait de la barbe,
Des cailloux plein la barbe,
Une barbe, deux barbes,
C'était lui le mille-barbes,

L'enfant nu sur les cailloux,
A vu Didier au milieu du chemin,
Il avait un nez bras-dessus, bras-dessous,
Et sans sa barbe, quel chagrin !

ZIA: Mais c'est n'importe quoi !
DUCUL: Ce troubadour n'a aucune notion de poésie. Cet ignorant ose poéter sans mentionner les fleurs. C'est un outrage poétique.
CORBREL:

Il y a des barbes dans la rivière,
Et Didier nu sur le chemin,
Une main devant, un main derrière,
Ecrasa un mille-pattes un beau matin.

DUCUL: Ménestrel à deux sous, viens par là, que je t'initie à la poésie extatique. Tu dois insérer impérativement un quatrain floral à ta somptueuse chanson.
CORBREL: Moi, je ne connais que les cailloux, la rivière et la barbe.
DUCUL: Ecoute moi, gentil barde: la poésie sans les fleurs, c'est comme une rivière sans barbe, un enfant sans cailloux.
CORBREL: Mais c'est impossible !
DUCUL: Bien, répète après moi: les fleurs flamboyantes le long du chemin déploient leurs pétales troublants et des saveurs enivrantes me mènent à la paix florale.
CORBREL: Les cailloux de long de la rivière déploient leurs barbes frisées et des dames qui comptent les pattes des mille-pattes.
DUCUL: C'est navrant. Je ne peux rien lui apprendre.
ESTEBAN: Il me semble que nous sommes arrivés.

Ils arrivent sur le quai. Soudain une cent-soixante-troisaine d'hommes leur tombe dessus.

CHEF: Ce sont eux qui ont attaqués le temple à Funa ! Tuez-les tous !
DUCUL: Ca va chier du cul ! On va vous branler vos nouilles... aaaaaaaaaahhhhhhhhhh !!!!!!!!
KEN: AAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!
GUNTHARDE: Quelqu'un a des boules quiès ?
MENDODO: Euh, non, j'ai des boules tout court.

Les cent soixante deux soldats se ruent sur Ken et Ducul. Ken utilise la technique Hokuto ou tard, Ducul les transforme en salami de pain.

KEN: Atatatatatatatatatatatataaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
DUCUL: Je vais vous enfoncer une clé à molettes dans l'anus et l'écarter jusqu'à ce qu'on puisse vous fister avec un extincteur !
ZIA: Ca veut rien dire ce qu'il dit, mais je commence à apprécier.
KEN: Ahhhhhhhhhhhhhhh Choux !
DUCUL: On va vous peler les noix à l'économe et faire de la glace à la vanille de vos testicules !
ZIA: MMMMmmmmmhhh !!!

Il ne reste plus que le chef.

CHEF: Par le grand Barbex, je vais en finir avec vous.
DUCUL: Je vais t'épiler le pubis à la tronçonneuse et te confectionner une barbe avec tes poils de cul !

Le chef se fait massacrer par les deux vaillants combattants.

MENDODO: Bon, allez, cette formalité accomplie, direction le Palais.

Ils sortent du métro, et découvrent un somptueux palais tout décoré en guirlandes de poils.

ZIA: C'est magnifique !
GUNTHARDE: Je pense que pour rentrer, il va falloir remettre nos barbes.
MAYSENA: Mais je n'ai pas de barbe, moi !
TAO: Je pense qu'un bouc devrait suffire. Coupons une barbe en deux, on aura deux boucs.
INDIANA: Tu as raison, Tao, j'ai un bouc monstrueux et j'ai pu rentrer. Et quel bouc ! Je l'astique de bas en haut tous les soirs avec une brosse à bouc. Je le taille très souvent, et je l'arrose quotidiennement. Mon bouc respire la santé car je mets de la lotion boucaire qui donne à mes poils les oligo-éléments essentiels à sa croissance, mais c'est uniquement parce que je le vaux bien. C'est comme les poils pubiens...
MENDODO: Ah non ! Tu ne vas pas recommencer !

Ils s'avancent vers le palais. Mais ils ne sont pas les seuls, une foule de croyants commence à se masser près du palais pour entendre le discours de Barbex du haut de son balcon.

MENDODO: Pourvu qu'il ne parle pas autant qu'Indiana...

Au revoir,
A bientôt.

Peut-on faire des pizzas aux poils ?
Ramona connaît-elle la recette de la tourte aux cailloux ?
Quel est le prix au kilo d'une rivière de barbe ?
Corbrel fait-il fortune dans le métro ?

Vous le saurez dans le prochain épisode.

Auteurs: Yquux et PRIAP.


Episode XXXIV

Episode XXXVI

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